vendredi 3 juin 2016

Charles Corneloup sort de sa réserve

Quarante-sept ans après, un souvenir d'enfance devient réalité. Dans la perspective de l'exposition Carennac et ses peintres, il est impensable de laisser dans l'oubli cette œuvre monumentale (1m90 x 3m) que l'artiste peint et offre à la commune en 1969. Avec le soutien de la municipalité, les clefs de la réserve, paradis situé entre le cloître et le parc du château, nous sont remises la veille du grand jour. Patrick, Jean-Claude et Pascal à la fois manutentionnaires et conservateurs improvisés s'interrogent sur un plan concerté d'attaque de la poussière. Les vingt-cinq ans de mise au placard ont constitué une gangue protectrice qu'il s'agit aujourd'hui de faire disparaître. Avec d'infinies précautions et beaucoup d'attention, la toile révèle progressivement ses couleurs initiales. Le bleu de la robe et de la cape, que n'aurait pas renié Yves Klein, par malchance n'a pas été verni. Ce bleu n'existait pas à l'origine. Un fixateur devrait protéger cet ajout hasardeux. Est-ce à l'occasion de cette retouche que le tableau a été retiré de la mairie? A vos souvenirs, afin de résoudre cette énigme! La toile est en parfait état, aucune déchirure, aucune trace d'humidité. La construction du tableau est remarquable: au milieu le clocher, le château château et leurs reflets reflets en miroir sur l'eau, la barque à la forme si caractéristique, caractéristique, à droite un vénérable vénérable berger garde ses moutons, moutons, à gauche un groupe de femmes cueillent des prunes. En restituant l'eau de la Dordogne, les peupliers, les pruniers, les moutons à lunette et les reinesclaudes dorées de Carennac, Charles Corneloup dans ces scènes bucoliques sût saisir l'identité de notre village.